Une nuit d'hiver

Que sommes nous, êtres éphémères,

Que le vent chasse comme des poussières.

Loin de nos terres, d’notre atmosphère,

Sans prévenir une nuit d’hiver.

A peine le temps de retirer notre manteau,

De s’installer, de prendre ses marques, de profiter,

Que nous devons nous rhabiller.

Pourquoi venons-nous sur la Terre ?

Juste pour régler deux trois affaires.

Apprendre par cœur notre grammaire,

Et s’faire virer d’un air austère !

On pense à tort être à l’abri, d’une injustice d’une tragédie !

Être plus fort que la vie, mais nous ne sommes qu’à sa Merci !

Quand elle décide de nous quitter, on n’peut rien faire !

Juste, accepter la mort qui vient nous arracher,

A ceux qui reste bouleversés.

Notre départ leur laisse un trou,

Dans la poitrine un manque fou !

L’obligation de vivre sans nous, une déchirure, un dégout !

Nous devenons des souvenirs,

Doux et poignants, rempli de rires

Une photo qui va jaunir, une pâture qui va nourrir.

Nos p’tits enfants qu’on ne pourra pas voir grandir !

Loin de nos bras, c’est de là-haut qu’on les guidera,

Notre lumière les apaisera.

Tant que la vie anime nos êtres,

Il faut croquer dans ce bien-être.

Aimer choyer nos êtres chers, avant d’partir une nuit d’hiver !