Vermine

C’était une simple visite, qui n’devait pas se prolonger.

Mes trois p’tits loups à la sortie, de leur école m’attendaient.

Quand le médecin m’a annoncé,

Que mon sein droit était touché,

Par cette Vermine affamée, la terre a cessé de tourner !!

Abasourdie et terrifiée, toute ma vie a basculé,

Dans un cauchemar cadencé, de rendez-vous spécialisé !

18 chimios et l’ablation, d’une part de ma féminité,

S’ra t’il possible de l’accepter et si la mort venait m’chercher ?

J’veux pas pleurer d’vant les enfants,

Quels mots choisir pour expliquer ?

Cette impossible vérité, Maman est mal, je dois s’soigner !

C’était une simple visite, qui n’devait pas se prolonger.

Mes boucles brunes tombent une à une,

J’ai la nausée, j’suis fatiguée !

Comme c’est injuste, j’suis enragée,

Mes larmes cesseront elles de couler ?

Comment oses tu m’empoisonner ?

Vermine, j’t’assure j’vais t’faire crever.

Déterminée à m’accrocher, au simple fait de me lever,

En vie, j’aime vous regarder, rire chanter rêver danser.

Je puise ma force dans l’optimisme, je suis aidée bien entourée.

Chaque nouvelle cure est un grand pas,

Vers la victoire de mon KOmbat !

C’était une simple visite, qui n’devait pas se prolonger.