La Rencontre
Il y a des gens qui font partie, de notre vie et quel ennui.
Ils nous apportent aucune envie, aucun élan, aucune folie.
Il y a en eux aucun émoi, pas d’étincelle de feu de joie.
A leur coté on se sent mal, on plonge dans un vide sidéral.
Qui glace le sang, l’air est pesant, Il nous aspire dans leurs soupirs.
On ouvre la porte, on sort de là, dehors le jour nous tend les bras.
La liberté qui va avec, nous pousse à chausser nos baskets.
Puis il y a ceux qui apparaissent, au coin d’une rue sous une averse.
Avec un air plutôt rieur, dites-moi le bus passe à quelle heure ?
On était là sans rien attendre, à part le bus pour se rendre,
Faire deux trois courses sans importance, flâner au grès des turbulences.
Puis on papote de tout de rien, c’est si facile ça fait du bien.
Le terminus nous sépare, émus on se dit « Au Revoir ».
Ou à bientôt, ça donne Espoir, nous ne croyons pas au hasard
On garde en nous ce bel instant, ses trente minutes hors du temps.
Le miracle de l’évidence, d’une rencontre qui fait sens.
Etonnement leurs mots résonnent, en nous on vibre on frissonne.
Ils changent le cours de nos vies, sans le savoir nous donne l’envie
De décrocher la voie lactée, d’ouvrir des portes dérobées !
On déclenche tous les parachutes, on n’craint plus rien, même pas la chute !
Tout nous sourit, même la nuit, elle comble le vide et chasse les cris.
On initie un mouvement, nommé « désir » d’être vivant.
Il nous emporte bien au-delà, de c’qu’on pensait être jusque-là.
On se découvre, on se surprend, soi-même on saisit nos talents,
On s’en nourrit on les repend, avec éclat aux autres au vent.
Nous ne sommes plus des vermicelles, coincés dans le moulin à sel.