Les Cris - Février 2014
Paroles
Bien avant d’voir le jour, sur cette jolie terre,
J’ai choisi ma famille dessiné mon destin.
Et je suis arrivée au sein de ce foyer,
Qui semblait chaleureux, heureux et en paix.
Et très vite les cris, m’ont réveillé la nuit,
Et mon cœur de fillette ne semblait pas comprendre ;
Pourquoi papa hurlait sur maman terrifiée ;
Pourquoi les coups partaient lui qui d’vait la choyer !
Alors à petit pas, j’allais me réfugier,
Dans le lit de ma sœur me blottir dans ses bras.
Elle apaisait mes peurs, tout aussi affolée,
Toutes deux dans le noir, perdue sans amarre.
Le cauchemar a duré durant quelques années,
Ou l’on a dû baigner dans le bain d’un névrosé,
Il aimait dominer, violenter pour régner,
Humilier et dicter pour sentir exister.
Et maman a sorti sa tenue d’héroïne,
A grand coup de courage, de force elle a franchi,
Les flammes de l’enfer, avec nous sous le bras,
Ne sachant pas de quoi seront fait ses lendemains.
Mais quelle libération, elle nous a sauvé,
D’une mort lente et vicieuse, qu’il nous aurait infligé !
Le calme est une paix, que rien n’peut égaler,
Et mon p’tit cœur mouillé va pouvoir s’reposer.
Et l’on a poursuivi tous les quatre notre vie,
Laissant très loin derrière un diable démuni.
La première morale qui s’impose à ma vie,
Personne n’a le droit d’encager l’être aimé.
Il faut semer l’amour, l’arroser l’protéger,
Et récolter son fruit d’une abondante cuvée.
Vous l’avez bien compris, il s’agit du bonheur,
Notez bien la recette pour une vie meilleure.