Dans mes nuits en éveil, se barre mon sommeil.

Qu’il me dise ce qui l’gène, pour m’laisser seule sur scène.

Prisonnière d’un lit, trop grand ou trop petit,

Drapée de mon ennui, j’fais face à l’insomnie.

Elle déterre mes soucis, les sertit de rubis.

Leur donne de l’importance, cela me laisse aucune chance.

Pour faire face à l’errance, dans de telle circonstance.

Je demande le silence, j’implore la clémence !!

Je me laisse emporter, par le flot des regrets,

De ne pas avoir fait, brillamment c’qu’il fallait.

De ne pas avoir pu, vu ce que j’aurai du.

Arrive la démence, je suis perdue d’avance.

Je veux taire mes pensées, qui me font radoter.

Je cherche à me calmer, un point fixe ou m’poser.

Je m’projette sur la plage, j’assiste à un naufrage !

Maintenant j’veux plonger, dans le creux d’mon oreiller !

Mes nuits blanches ont sales mines, recouvertes d’épines.

Elles me blâment, me condamnent, à vivre un mélodrame !

Sa gravité est telle, que j’en ai de la peine..

Il est temps de partir, je ne sais pas ou m’enfuir !!

Elles répandent leurs noirceurs, jusqu’au fond de mon cœur,

Me piquent de mes erreurs, elles rallument la terreur.

Qui sommeille tout bas, qu’on a semé en moi.

M’accablent de fausses sentences, épuisent mon insouciance.

Que faut-il que je fasse, pour quitter ce marasme ?

Même mon indifférence, a perdu sa puissance.

Mes culpabilités ont dû la dévorer.

Ne me laissant qu’un gout, d’amertume de dégout.

Je vais fermer les yeux, je vais faire de mon mieux,

Pour trouver mon sommeil, vers les monts et merveilles,

Qu’il me vole, m’entraine très loin de cette arène.