L'arrêt du Temps

Et si le Temps devait s'arrêtait, Emmènerait-il à ses côtés,

Le vent, le bruit, les mouvements, Emporterait-il tout le vivant ? 

 

Je sors les nuages sont cloués, Dans un ciel bleu décoloré 

Qui a perdu ses hirondelles, la brume, la pluie manquent à l'appel !

J'écoute mais seul le silence, me conte ses craintes dans cette errance,

Il se sent seul et incomplet, Le bruit s'est fait kidnapper !

 

Les fleurs en terre ressemblent à celles, Des posters moches qui battent de l'aile,

Aucun parfum Aucune beauté, Ne s'en dégage, c'est terminé ! C’est terminé !

 

Je me dirige vers le pommier, Je Cueille la pomme pour la croquer,

Mais aucun goût ne s'en libère, Aucune matière forme sa chair !

 

Les sources d'eau sont figées, Elles ont perdu leur fluidité,

Je n’ressens plus l'humidité, sa douce fraîcheur escomptée !

Je ne respire pas, il n'y a plus d'air, Quel est cette étrange lumière ? 

Est-ce un néon de magasin, Qui peut m'pèter entre les mains. 

 

Et si le noir se rajoutait, A ce cauchemar bien ficelé

Que deviendrai je sans repère, Sans ce qui vit sur cette terre ? 

 

Le soleil claque et tout s'éteint, Autour de moi je ne vois plus rien,

Je tape, je hurle je n'm'entends pas, Y a-t-il quelqu'un qui entend ma voix ? Qui entend ma voix !

 

Mes pas trébuchent, je me cogne, Où est le sol ? je m'affole !

Mes mains s'agitent, comme des girouettes, Je trouve je craque une allumette,

 

Y a rien à faire rien n’s'en libère, Aucune flamme aucune lumière 

Aucune chaleur pas même d'odeur, quelqu’un peut-il me donner l’heure.  

Imaginez si tout d'un coup, Le temps voulait s'moquer de nous,

Il en ferait un beau carnage, Profitons donc du voyage ! 

 

Que sommes-nous dans un nulle part, Une particule dans le noir

En suspension et sans pouvoir, qui gravite seule sans un espoir !

 

Prenons conscience, que l’existence, est un miracle une chance,

Un équilibre des plus parfait, qu’il faut savoir préserver, préserver.